Figure allégorique d'un chevalier en armes
A propos
Le cloître de la collégiale de Notre-Dame-en-Vaux abritait une collection unique de statues-colonnes finement ouvragées présentant les scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Edifiées vers 1170-1180, elles jouent pour les chanoines un rôle de contemplation et d'éducation, bien que cette mode, liée au premier art gothique soit de courte durée et vite abandonnée lors des réformes suivantes de la liturgie.
Le Moyen Âge voit se développer une classe sociale de la noblesse liée à la guerre, les chevaliers. Héritiers indirects de l'aristocratie romaine des Equites combattant à cheval, la chevalerie s'impose comme institution dans l'occident chrétien avec un ensemble de valeurs guerrières, mais aussi morales. Ils occupent une place importante dans le féodalité, un serment de fidélité les lient à leur suzerain. Pour payer l'équipement du chevalier, souvent très onéreux, celui-ci met à sa disposition des terres et des revenus.
Au XIeme siècle, les croisades prennent une place prépondérante dans l'imagerie du chevalier, au carrefour du témoignage de piété, de soumission de cette classe guerrière aux impératifs de l'Eglise et de figure protectrice de l'occident chrétien. Les croisades voient ainsi emmerger les ordres très puissants de moines soldats comme les Templiers ou les Hospitaliers.
Sur le fût de la colonne, un chevalier est représenté en armure, armé d'une épée et protégé par un grand bouclier en écu. On peut probablement y identifier un des compagnons d'armes des chanoines partis en croisade.
Historique
En manque cruel de moyen pour l'entretien de leur cloître au XVIIIeme siècle, les moines procèdent à la destruction du cloître entre 1759 et 1766 Le cloître est détruit et les terrains rebâtis en se servant des débris pour leurs fondation. Le cloître et ses sculptures tombera dans l'oubli pendant deux siècles et échappera aux destructions de la période révolutionnaire. Retrouvée en fragments lors des fouilles de Léon Pressouyre entre 1963 et 1976, elle est remontée et complétée par de la métaline.
Etat de conservation
La statue est très fragmentaire et de nombreuses parties sont manquantes.