La ligature ou sacrifice d'Isaac

A propos

Le cloître de la collégiale de Notre-Dame-en-Vaux abritait une collection unique de statues-colonnes finement ouvragées présentant les scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Edifiées vers 1170-1180, elles jouent pour les chanoines un rôle de contemplation et d'éducation, bien que cette mode, liée au premier art gothique soit de courte durée et vite abandonnée lors des réformes suivantes de la liturgie.

C'est ici une figure de l'Ancien Testament qui est représentée et un acte fondateur des trois grandes religions monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme et l'islam. Abraham, testé par dieu, doit offrir son fil en sacrifice. Au tout dernier moment, il lui est demandé d'épargner son fils et de le remplacer par un bouc dont les cornes se sont coincées dans un arbuste proche. Cette ligature d'Isaac est aussi nommée "sacrifice d'Isaac", même si celui-ci est épargné.

De ce récit fondateur fait d'Abraham le père toutes les religions monothéistes et de là provient les rites de sacrifices d'agneaux présent dans la reglion juive à l'époque antique et repris dans la Pâques chrétienne en lien avec le sacrifice du Christ.

Historique

En manque cruel de moyen pour l'entretien de leur cloître au XVIIIeme siècle, les moines procèdent à la destruction du cloître entre 1759 et 1766 Le cloître est détruit et les terrains rebâtis en se servant des débris pour leurs fondation. Le cloître et ses sculptures tombera dans l'oubli pendant deux siècles et échappera aux destructions de la période révolutionnaire. Retrouvée en fragments lors des fouilles de Léon Pressouyre entre 1963 et 1976, elle est remontée et complétée par de la métaline.

Etat de conservation

De cette statue colonne ne subsiste que deux morceaux, la tête d'Abraham et le haut du buste d'Isaac.