Statue-colonne de l'enfance de Saint Nicolas
Le jeûne de Saint Nicolas
A propos
Le cloître de la collégiale de Notre-Dame-en-Vaux abritait une collection unique de statues-colonnes finement ouvragées présentant les scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Edifiées vers 1170-1180, elles jouent pour les chanoines un rôle de contemplation et d'éducation, bien que cette mode, liée au premier art gothique soit de courte durée et vite abandonnée lors des réformes suivantes de la liturgie.
Saint Nicolas, ou Nicolas de Myre, n'est pas encore connu à cette époque comme protecteur des enfants ou comme celui qui apporte des cadeaux au début du mois de décembre.
Au XIeme siècle, on le connait pour sa piété et son respect absolu des règles de carême et de jeûne prescrits par l'Eglise, qui aurait commencé dès sa plus tendre enfance. Représenté sous la forme d'un nourrisson, il rejette le sein de sa nourrice dans une volonté de jeûne.
Les habits de la nourrice sont richement décorés de motifs fins, qui témoignent de l'attention particulière apportée aux habits des statues-colonnes du cloître. Une autre représentation de saint Nicolas serait présente sous la forme d'un fragment retrouvé, représentant un dais portant une gravure épaufrée qui semble lire: NICOLAUS, le nom latin de saint Nicolas.
Historique
En manque cruel de moyen pour l'entretien de leur cloître au XVIIIeme siècle, les moines procèdent à la destruction du cloître entre 1759 et 1766. Le cloître est détruit et les terrains rebâtis en se servant des débris pour leurs fondations. Le cloître et ses sculptures tomberont dans l'oubli pendant deux siècles et échapperont aux destructions de la période révolutionnaire. Retrouvée en fragments lors des fouilles de Léon Pressouyre entre 1963 et 1976, elle est remontée et complétée par de la métaline.
Etat de conservation
La statue est très fragmentaire et de nombreuses parties sont manquantes, notamment la tête de la nourrice et une partie de celle de saint Nicolas. Le chapiteau et la base sont également absents.